Jackie Brown

Jackie Brown
par ana

Titre Original :
Realisateur :
Producteur :
Distributeur :
Acteurs :
Genre :
Année de sortie :
Origine :

  
  

idem 
Quentin TARANTINO 
Miramax Films, A Band Apart 
Miramax Films
Pam Grier, Samuel L.Jackson, Robert DeNiro, Robert Forster, Michael Keaton, Bridget Fonda 
suspense, policier, gangster, comédie, « Tarantino » 
1997 
USA 

 
 




Scénario : Quentin Tarantino d’après le best seller de Elmore Leonard
Durée : 154 min


Synopsis.


Aéroport de Los Angeles. Jackie Brown est une hôtesse de l’air qui file vers un vol. Durant ce temps, Ordell Robbie fait passer un peu de bon temps à son pote Louis, tout juste sortit de prison lorsqu’un coup de fil retentit. Beaumont Livingston, le cousin de Ordell est en prison, il a besoin de lui pour sortir.




Ordell se rend donc auprès d’un prêteur de caution assermenté, Max Cherry. Les affaires sont conclues mais Ordell ignore que Beaumont a lâché une info aux flics : que Jackie Brown passe en douce de l’argent sale de Ordell pour le mettre loin de toute enquête. Jackie revient d’ailleurs d’une de ces missions qui arrondissent ses fins de mois, pile pour se faire cueillir par les policiers !




Ordell allonge une nouvelle caution pour faire sortir Jackie de prison avant qu’elle n’ait envie à son tour de parler un peu trop de ses petits trafics. Et puis, il a l’idée de la faire taire définitivement avant qu’elle ne passe en procès. Mais Jackie est bien plus maligne qu’il ne l’imagine. Elle lui propose un marché et échafaude une porte de sortie qui n’avantagera qu’elle…







Avis.


Tarantino est le roi du montage n’est-ce pas ? Mélanger les séquences, mêler les scènes dans un laps de temps identique pour que le spectateur puisse suivre une intrigue complexe au travers de tous les points de vue des protagonistes, qu’ils soient les héros ou ceux à abattre… Et bien avec « Jackie Brown », on en a un nouvel exemple de haute volée.

Ca commence doucement d’abord puis s’emballe à mesure que le plan ou plutôt les plans de l’héroïne prennent corps. Et il faut plus que jamais suivre !

Les personnages sont parfaits dans leur caricature imparfaite !



Pam Grier est superbe, en femme de 40 ans qui réfléchit à sa situation, à son avenir et surtout à s’en sortir une fois pour toute car elle a enfin une occasion en or, risquée mais unique.


"Qu'est-ce qu'il fait là ce diantre d'enfoiré ?"

Samuel L. Jackson est le beauf, le voyou qui se prend au sérieux et bien qu’assassin est un vrai guignol à l’égo démesuré à mort ! D’ailleurs la ridicule natte sous le menton c’est son idée pour accentuer le côté ringard du personnage ^ ^

DeNiro détonne avec pour la première fois le rôle d’un voyou à la limite de la déficience mentale, lubrique, à l’ouest, bref irrécupérable mais avec de gros bras, c’est tout ce qui compte pour son associé du moment.




Robert Forster qu’on n’avait plus vraiment vu depuis la série « Mannix » qui était très bien réapparaît dans un rôle sur mesure de blasé mais qui s’en contente et accepte pourtant de changer la donne, juste comme ça, parce qu’il est sous le charme de Jackie et que pimenter un peu son train train quotidien est intéressant.







Bon, au milieu de tout ça, Bridget Fonda en lascive idiote en bikini et Michael Keaton en flic ambitieux et crétin, sont un peu à la traîne mais se moulent parfaitement) ces rôles ingrats mais indispensables au scénario, enfin surtout à la fin !

Le grand retour de comédiens dans la panade c’est un des autres secrets Tarantino et avec deux anciens meneurs de séries TV policières à succès des années 70/80, il fait mouche ! Des visage nouveaux sans l’être qui incarnent donc aisément des personnages attachants et qui se ressemblent. De même que Pam Grier et Robert Forster se ressemblent, Jackie Brown et Max Cherry se ressemblent car ils ont le même âge, les mêmes désillusions et se posent finalement un peu les mêmes questions sur l’avenir. Alors pourquoi ne pas s’entre-aider ?

Les ingrédients Tarantino sont là est sont irrésistibles : musique d’une autre époque mais qui déménage, plans serrés, jonglage chronologique des séquences, multiplication des points de vue, suspense, un zest de sang et plein de mauvaises intentions ! Et surtout l’évident clin d’œil typique du maître à une des sources de sa carrière, de sa culture TV et ciné, ici la Blaxploitation (suffit de voir la séquence du début du film) ou le courant US de productions qui mettait en vedette des comédiens afro-américains. Une époque de chouettes séries qui sont passées inaperçues par chez nous…et dont Pam Grier était une des vedettes !









Flingueuse un jour, flingueuse toujours !


Un Tarantino plus sobre question sang mais délicieux !









 
Réagir sur le forum Revenir en haut