Le 8 décembre 2011 à 14:16 - Lu 443 fois - "Colorful", le prix du public d'Annecy tient bon sur nos grands écrans - par ana.
Le superbe film « Colorful », prix du public du festival du film d'animation d'Annecy en 2011, est passé assez inaperçu parmi les gros succès de cette fin d’année et ce malgré une belle promotion et une chouette com’ par Kazé vidéo. Evidemment, c’est encore de la faute au chauvinisme et à la médiocrité culturelle des grands patrons de groupes ciné (UGC, Gaumont) car on remarque que les indépendants ont joué le jeu (surtout MK2 sur Paris).
L’histoire est peut-être trop sérieuse, et oui, encore une fois c’est un animé comme ne le conçoivent pas les Occidentaux, soit un animé sérieux, grave même puisqu’il s’inspire d’un roman de Eto Mori très populaire au Japon. Si cet écrit est destiné en premier aux enfants, il peut tout aussi bien être lu par des adultes car il véhicule une parole qui compte.
Le synopsis est celui d’un mort dont l’âme erre sans but jusqu’à ce qu’on lui annonce qu’il a droit à une seconde chance : il va se réincarner dans le corps d’un garçon de 14 ans, Makoto, qui vient de se suicider. Le challenge pour la nouvelle âme est non seulement de donner le change à ceux qui connaissent Makoto (famille, amisà mais surtout de ne pas reproduire les mêmes erreurs que lui, celles qui l’ont poussé à commettre l’irréparable. Surveillée par un esprit, l’âme habitant Makoto cherche à tirer parti de cette chance incroyable mais aussi à découvrir ce qui a poussé Makoto au désespoir…
Suicide, harcèlement à l’école, prostitution adolescente, racket… Eto Mori explore le monde pas si rose des ados japonais et en tire les leçons pour ses jeunes lecteurs, afin qu’ils sachent trouver les réponses aux durs choix qui s’offrent déjà à eux.
Tout est prometteur pour celles et ceux qui, comme votre chef manga, attendent déjà sa sortie DVD pour le voir puisqu’il n’y a pas le choix… Le scénario, le studio Ascension, la production Sony Entertainment, Sunrise et autres, le chara design superbe de Yamagata Atsushi (voir « Hakkenden » sur la Vallée), la réalisation éthérée et onirique de Hara Keiichi, la musique de Ôtani Kô…
En bref, si vous pouvez le voir par chez vous, courrez ! |
